Déroulement d'une scène

La partie sera une suite de scènes, jusqu'au succès d'un rituel mené par les mages.

Bien commencer les choses

Quand une scène commence, l'État décrit les lieux de la scène et certaines personnages présents. Cette description doit expliciter plusieurs points pour les joueurs :

  • LIEU où elle se déroule (dans les couloirs du Palais du Luxembourg, dans une auberge sur la route de Meudon, sur le pont de l'Armoise au large des côtes, etc.)
  • TEMPS quand elle se déroule (le 3 janvier 1810, peu avant la bataille d'Arcole, juste après la fin de la scène précédente, etc.)
  • ACTION ce qui y est attendu des mages (tuer les Francs-Maçons, trouver le Nom hermétique de la Lune, acheter les quantités nécessaires de Mercure tempéré, etc.)

La première scène commence toujours lors d'une réunion de la Société, dans une vieille demeure parisienne. Les différents mages y sont intronisés par la société, l'un d'entre eux (le plus volontaire) doit faire un cour exposé de ses derniers travaux. L'originalité de ceux-ci ne peut que délicieusement choquer les notables présents, le respect des tradition les satisfait de manière un peu décevante.

Agir avec discrétion ou distinction

Les joueurs vont ensuite pouvoir interagir, décrire les actions de leurs personnages, interpréter leurs réactions, dialoguer et faire assaut de bons mots. Tant qu'ils agissent avec discrétion dans le cadre décrit rien de particulier ne se passe et tout le monde autour de la table peut apprécier ce moment.

Quand un des joueurs (l'État ou un des mages) pense que ce qui est dit n'est pas raisonnable, pas réaliste, que de la magie est à l'oeuvre, que la cohérence est violée, en somme est offensé, il le signale aux autres, afin de vérifier la validité de la chose par un tirage de carte entre les joueurs impliqués et de clore la scène en cours.

Il est possible d'arrêter une scène sans cela évidemment, si tous les mages et l'État présents dans la scène en cours s'accordent sur le lieu et le temps de la prochaine scène. L'action sera alors décidée par chaque mage pour leur personnage.

Tirer les cartes

Le joueur contredit va devoir donner des informations supplémentaires pour rendre sa cohérence à l'action. Si une action d'un mage est mise en cause, il peut expliquer le tour de magie qu'il a effectué, sans en révéler les arcanes il doit au moins en décrire l'exécution. Bien entendu les explications peuvent remonter un peu dans le temps pour expliciter les choses. Les enjeux doivent être clairs pour les joueurs impliqués.

Ensuite chacun des deux joueurs va jouer une carte de sa main face caché. Les cartes jouées sont révélée simultanément devant tous les joueurs..

La carte de rang le plus élevé donne le droit au joueur l'ayant posé de décider de la Vérité pour l'action mise en cause (le tour a-t-il fonctionné ? avec quels effets ? le personnage a-t-il détecté la tentative de manipulation ? va-t-il céder au chantage ? des soldats sont-ils présents à proximité ?). Il peut aussi décider du lieu et du temps de la prochaine scène.

Si les cartes sont de même rang, le contradicteur gagne le pli.

Si une carte jouée avait un atout, la personne, la connaissance ou l'objet indiqué doit être sacrifié lors de l'action. Le joueur ayant gagné le pli doit inclure cela dans sa description. Le joueur ayant posé la carte peut évidemment aussi prendre la parole pour enrichir la description.

Si l'auteur de l'action initiale gagne le pli, il doit y associer l'atout qu'il a obtenu. En pratique il l'écrit sur un post-it qu'il colle sur la carte. L'atout en question peut être un objet, une connaissance, une relation particulière, etc.

Enfin, les cartes jouées sont mises dans la défausse des joueurs les ayant jouées. Elles pourront être remises dans leur main quand il aura défaussé toutes ses cartes, donc après 8 actions contredites.

Si l'État gagne le pli, il peut aussi décider de l'action de la prochaine scène (forcément en lien avec la Police ou la Guerre), sinon ce sont les mages qui en décident pour leur personnage.

Dans tous les cas la scène s'arrête et l'État en lance une nouvelle.

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