Du Directoire à l'Empire

Cette période se caractérise, après l'explosion de la Révolution, par le retour à un certain ordre social et moral où l'état tient la société bien en main. Dans la république censitaire du Directoire comme dans l'Empire napoléonien, les guerres étrangères (contre l'Autriche, l'Angleterre, la Prusse, etc.) sont la principal activité de l'État, le principal sujet de la politique. Les libertés individuelles existent mais la police a tout pouvoir en cas de suspicion de sédition.

Les nobles d'Ancien Régime ont pu revenir sur leurs terres et doivent maintenant partager le pouvoir avec la bourgeoisie et les nouveaux officiers issus des guerres révolutionnaires. Ces différentes forces s'accordent à mettre un terme aux excès sociaux de la Révolution, n'étant en conflit que sur l'importance de la Guerre et de la Paix pour la prospérité du pays. Autant les militaires y trouvent une voix d'excellence, autant la bourgeoisie, hors quelques profiteurs de guerre, apprécierait un peu plus de stabilité. La vieille aristocratie est quand à elle partagée entre l'opportunité de la guerre pour se refaire une réputation dans le cadre national et la parenté de ses hautes figures avec les têtes couronnées adverses.

Les cadres religieux sont revenus bien en place. Les abbés, curés, évêques et autres robes noires sont des notables de Paris aux petits villages, souvent utilisés comme conseillers par les plus riches, directeurs par les plus pauvres, enseignant à tous leurs connaissances. Leur retour en grâce s'accompagne cependant de l'arrivée dans leurs rangs de nombreux ambitieux pour qui la carrière et le statut social ont bien plus d'importance que la Foi.

Les bouleversements sociaux de l'époque précédentes ont néanmoins laissé dans l'esprit de tous, manoeuvre, boutiquier, marchand ou clerc, l'idée qu'avec leurs compétences et l'aide de la Providence ils pourront améliorer leur état. La carrière militaire a permis à des va-nu-pieds de devenir généraux parait-il, la carrière éclésiastique peut facilement mener à de lucratifs postes de précepteurs dans de bonnes familles, voire à une chaire ou un charge fort rémunératrice.

La carrière des sciences, enfin, commence à montrer son intérêt. Les travaux sur l'électricité, la physique ou la chimie passionnent les gens de bien qui subventionnent tel ou tel inventeur.

La Vraie Science, celle qui puise ses traditions jusqu'à l'Egypte Ancienne, n'est pas en reste. Les salons buissent d'expériences alchimiques, d'études de thèmes astrologiques, de récits de rencontre avec les Fées.

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